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i laïc – une énième opération d’astroturfing néo-laïque

Dans la même veine que l’acteur wokistan.fr, identifié en tant que participant dans une campagne d’astroturfing voici quelques jours, un autre mystérieux « collectif » nommé i laïc tente de capter de la visibilité dans l’arène médiatique de « la laïcité dans l’enseignement ». Mais contrairement à wokistan.fr, dont l’objectif principal est d’amplifier des contenus créés par d’autres, i laïc est producteur de contenus léchés à amplifier par des relais de la chaîne de production d’une campagne d’astroturfing.

Le terme astroturfing évoque la marque de gazon artificiel « astroturf », en opposition du terme anglais « grass roots movement », désignant des mobilisations citoyennes, organiques, décentralisées et spontanées dont l’objet est d’interpeller les pouvoirs publics en faveur d’une justice sociale. Une campagne d’astroturfing, c’est l’inverse. C’est une opération sémantique coordonnée qui émane d’autorités ou d’organisations proches d’un pouvoir vertical (médiatique, politique, capitaliste) pour faire croire à un engouement populaire autour d’un objet symbolique ou matériel, afin de renforcer la position de ce pouvoir. Les campagnes d’astroturfing 1) dissimulent « qui parle », car elles ne sont pas issues des luttes populaires 2) diffusent des « armes sémantiques », des éléments de langage tendancieux, voire, falsifiés et 3) grossissent de manière inorganique le nombre d’acteurs engagés dans leur « cause ».

Terrain informationnel

L’arène dans laquelle se situe l’opération de i laïc est celle de la lutte sociale contre les discriminations, en particulier en raison d’une appartenance (réelle ou perçue) à une ethnie, religion ou genre. Dans cette arène, le régime néolibéral d’Emmanuel Macron trouve dans les réseaux néo-laïcs (préexistants à sa carrière politique) des alliés stratégiques pour délimiter l’espace de la société civile et y inscrire ses propres objectifs, afin de contrôler de manière coercitive les mobilisations collectives contestataires1. Les réseaux néo-laïcs deviennent ainsi des agents par proxy du pouvoir en place pour coloniser une lutte sociale, ce qui leur offre une grande liberté d’action, y compris celle de se substituer aux voix d’autorité sur le sujet. Ceci n’a rien de nouveau, car nous avons déjà vu la dynamique a l’œuvre dans l’arène des droits des femmes lorsque Marlène Schiappa, alors Secrétaire d’État à l’égalité Femmes/Hommes – avec l’aide des réseaux néo-laïcs – a décimé l’espace de mobilisation collective de la société civile des organisations de lutte contre les violences masculines2

Dans cette liberté d’action, les réseaux néo-laïcs trouvent leur compte, car ils mènent une « guerre culturelle » à l’encontre de toutes celles et ceux qu’ils estiment personnellement « laxistes » envers l’islam – et ce plus particulièrement depuis la formation du « Printemps Républicain » en 2016. Pour mener leur « guerre culturelle », et à défaut de ressources (humaines etc), il leur était nécessaire de déplacer le débat autour du principe de la laïcité en dehors et au-dessus des arènes instituées. Déplacer ce débat depuis son cadre originel ancré dans l’État de droit pour le jeter en pâture dans une arène médiatique, permet ainsi une mise en concurrence des voix d’autorité sur le sujet. Ce conflit de légitimité s’effectue sur un terrain où les néo-laïcs détiennent l’avantage grâce à leurs relais médiatiques, la bienveillance du pouvoir politique3, mais aussi la structure même du terrain car les sociétés médiatrices de l’infosphère capitalisent sur la conflictualité.

À une approche fidèle de la loi de 1905 consacrant la neutralité de l’Etat et la stricte séparation entre le religieux et le politique, et au nom du combat contre un islamisme aux contours flous, les néo-laïcs opposent donc un militantisme idéologique pour étendre le principe de la laïcité à l’espace public dans son intégralité (et, pour certains, même à la sphère privée). Le principe de droit formel qui régit la relation entre État et cultes devient ainsi, sous l’impulsion des réseaux néo-laïcs, une guerre totale contre une religion en particulier, un combat qui serait, selon eux, l’affaire de toutes et tous. 

Depuis 2017 nous assistons ainsi à une forme d’uberisation de la légitimité sur le sujet de la laïcité. La voix d’autorité est déplacée depuis l’Observatoire de la laïcité, mandaté par l’État pour assister le Gouvernement quant au respect et à la promotion du principe de laïcité (jusqu’à sa dissolution en juin 2021 par la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa), vers des dizaines d’individus dont la seule compétence relève de la création de la visibilité. Sur le terrain médiatique, la domination d’une opinion sur une autre à propos de la laïcité ne se situe donc plus au niveau de la domination légale-rationnelle représentée par l’Observatoire de la laïcité, mais à l’endroit de la domination participative, un processus d’accumulation de capital attentionnel, donc de légitimation dans l’espace informationnel. Chez des acteurs de la société incivile, comme i laïc, ce processus comprend l’usage de la violence (harcèlement, diffamation, etc) qu’ils estiment légitime pour dominer l’arène discursive.

Identité voilée, car proche des centres de pouvoir

I laïc ne dispose d’aucun site web, le collectif n’est pas déclaré en préfecture et son existence se résume à sa présence sur les médias sociaux. À l’exception de leur compte Twitter, le nombre d’abonnés sur les autres médias sociaux est dérisoire. Au moment de l’écriture de ce billet, 13 personnes seulement ont souscrit à leur chaîne Youtube et 61 suivent leur compte Tik Tok, Pourtant, chaque compte bénéficie de puissants relais proches des pouvoirs médiatiques et politiques. Sur Instagram, par exemple, parmi les 76 followers, i laïc est suivi par le journaliste Mohamed Sifaoui, la polémiste Mila Orriols, la romancière et chroniqueuse Tristane Banon et des agitateurs membres du Printemps Républicain tels que Benjamin Vulbeau. Sont également abonnées au compte Instagram de i laïc des communicantes proches de la ministre déléguée Marlène Schiappa (dont une membre du Printemps Républicain, Lunise Marquis, et Armelle Portelli).

Pour brouiller les pistes, un profil Facebook au nom de i laïc est créé spécifiquement pour gérer la page Facebook. Le profil a 7 amis, et la page 49 « likes ». Parmi les amis du profil, on retrouve une Valérie Soria, professeur de philosophie au lycée Janson de Sailly à Paris et Beatrice Benabbes, professeur d’espagnol, au collège Chaptal. Rachel Khan, égérie des réseaux néo-laïcs, et qui est, plus surprenant encore, membre de la commission Bronner, fait également partie des 7 amis du profil. Installée par le président de la République Emmanuel Macron le 29 septembre 2021, la commission Bronner a pour objet de faire des propositions dans les champs de l’éducation, de la régulation, et de la lutte contre la désinformation et les « diffuseurs de haine »….

Concernant la transparence de la page Facebook, seule figure la date de création de la page. Manquent donc les noms des responsables de ce collectif.

Captures d’écran du profil Facebook i laïc https://archive.is/0phao

Il est difficile d’attribuer cette opération à un acteur en particulier – l’obfuscation de leur identité est assez maîtrisé – mais un faisceau d’indices permet d’identifier des personnalités impliquées dans la production de leurs contenus. Sur la chaîne Youtube de i laïc, par exemple, les premières vidéos sont publiées « en association avec » un collectif nommé Vigilance Lycées Collèges (VLC). Ces contenus mettent en scène divers membres de VLC, dont Béatrice Benabbes et Valerie Soria déjà identifiées en tant que premières amies du profil Facebook de i laïc. Les vidéos i laïc mettent également en scène la co-fondatrice de VLC, Delphine Girard.

Capture d’écran de la vidéo sur la chaîne Youtube de i laïc mettant en scène Valérie Soria du collectif VLC
Capture d’écran de la vidéo sur la chaîne Youtube de i laïc mettant en scène Béatrice Benabbes du collectif VLC

Constitué en novembre 2020 après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty, le collectif VLC (qui se calque sur le mode opératoire du très problématique collectif Vigilance Universités) est créé pour « promouvoir la laïcité » et « résister aux pressions communautaires » dans le secondaire. Dans diverses interviews, Delphine Girard avance le nombre de quarante enseignants adhérents dans toute la France. Il m’est cependant impossible de vérifier ce nombre, mais puisqu’il ne s’agit que d’une association de fait, et non une association déclarée en préfecture, « adhérer » peut tout simplement signifier le nombre de personnes ayant souscrit à leur liste de distribution qu’ils gèrent via le service inter-établissements « Universalistes » mis à disposition par le « Renater » (Réseau National de télécommunications pour la Technologie l’Enseignement et la Recherche).

Delphine Girard intervient régulièrement dans les médias au nom de VLC pour commenter des faits divers (« moments médiatiques »), notamment lorsqu’une enseignante fut agressée au lycée Jacques Prévert à Combs-la-Ville en Seine-et-Marne. « La bonne nouvelle », dit-elle sur le plateau de BFMTV, « est que l’enseignante est suivie et soutenue par sa hiérarchie ». Dans d’autres émissions, elle est présentée comme simple « prof de lettres qui a créé un réseau de solidarité », par exemple lors de son passage à l’émission Grand Oral (France 2, 30/03/21). Dans cette émission, concours de plaidoyer, elle reprend mot pour mot sa tribune publiée dans Le Monde en octobre 2020, « Madame, vous n’avez pas le droit de dire ».

Sous-jouer leur engagement politique est assez typique des participants et participantes dans des opérations d’astroturfing. Delphine Girard est engagée en politique de longue date. En 2008, elle a été candidate et directrice de campagne dans le 20e arrondissement de Paris aux élections municipales, et candidate suppléante du Modem aux élections législatives dans le 6e arrondissement. Elle fut aussi co-dirigeante des Jeunes Démocrates et Conseillère nationale du MoDem. Nous sommes donc très éloignés d’une simple prof des écoles dont l’engagement associatif a débuté avec l’assassinat de Samuel Paty, mais face à une militante politique aguerrie qui s’empare de l’émotion suscitée par un attentat pour promouvoir une vision particulièrement véhémente du principe de laïcité. Il en est de même pour Valérie Soria qui, en 2020 était colistière aux élections municipales à Montreuil sur une lise centre-droite.

https://archive.ph/ayxIp

Le nom de domaine du site du collectif VLC a été déposé en décembre 2020 par une société nommée Constellation Matrix, alors que celle-ci semblait en pleine liquidation. Constellation Matrix est radiée depuis le 10 septembre 2021 du registre de commerce. Le président gérant de la SASU radiée, Ori Pekelman, semble être un proche de Delphine Girard, puisqu’il a publié la tribune de Mme Girard sur Reddit, puis Twitter, avant même que le texte ne soit publié par Le Monde.

Sur leur site, qui ne dispose d’aucune mention légale, VLC déclare comme partenaires Vigilance Universités (VU) mais aussi l’Observatoire du décolonialisme (ODD), deux organisations dont les membres sont interchangeables et qui participent dans des opérations de (cyber)harcèlement de chercheurs et chercheures, surtout issus des minorités politiques5.

La seule action collective de VLC est la production de tribunes publiées dans la section opinion de magazines comme Marianne ou l’Express, souvent en partenariat avec VU et ODD. La multi-appartenance d’individus aux diverses organisations fait l’effet d’un nombre élevé de signataires. VLC diffuse leur production médiatique à travers de leur liste de distribution. Je n’ai pas trouvé une seule instance où VLC, qui se dit pourtant « réseaux de soutien entre profs face à la montée du communautarisme », a effectivement accompagné ou soutenu publiquement un ou une enseignant.e qui aurait été menacé par « la montée du communautarisme ».

Parmi les membres affichés de VLC, on retrouve aussi Iannis Roder, professeur d’histoire-géo, mais surtout membre du Printemps Républicain et membre du « Conseil des sages de la laïcité », instance mise en place en janvier 2018 par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer pour « préciser la position de l’institution scolaire en matière de laïcité et de faits religieux ». En mai 2021, Roder participe à la communication institutionnelle pour le compte du Secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) dont la direction est assurée par un proche du Printemps Républicain, Christian Gravel4, nommé à ce poste par Marlène Schiappa en octobre 2020. Au-delà du fait que mélanger le principe de la laïcité (l’État est laïc, pas la société) à la lutte contre le terrorisme est plus que douteux (et contre-productif selon la vaste majorité des expert.e.s sur le sujet), c’est encore l’Observatoire de la laïcité qui aurait été plus légitime à intervenir auprès du comité interministériel. Enfin, et à l’instar de Rachel Kahn, Iannis Roder tente lui aussi de s’attribuer une légitimité dans la lutte contre « la désinformation » à travers de son rôle de président de l’Observatoire du conspirationnisme, association éditrice du site Conspiracy Watch, et sa qualité de membre de la commission Bronner (encore elle)…

Armes sémantiques

Les contenus fabriqués par i laïc – collectif qui semble donc être une émanation du collectif Vigilance Lycée Collèges – adoptent parfaitement les codes des plateformes sur lesquelles ces armes sémantiques sont distribuées, ceci afin d’assurer leur viralité. La qualité de cette production par rapport à celle diffusée par VLC depuis 2020 semble suggérer l’acquisition par i laïc de compétences en production d’images et vidéos. Ceci dit, depuis la « création » du collectif i laïc en septembre 2021, et malgré leur investissement dans la qualité visuelle des contenus, ils ont peu fait l’objet de relais importants. Il aura fallu attendre la création et diffusion d’une arme sémantique, c.a.d un contenu tendancieux, voire falsifié, et dont l’intention est de nuire, pour que la production de i laïc soit amplement relayée. Le 29 décembre 2021, le compte i laïc publie une série de tweets (fil Twitter) qui classe des personnalités qu’ils et elles estiment « anti-républicains » (sans bénéficier d’une quelconque légitimité pour ce faire).

Les personnalités visées par i laïc sont les cibles usuelles des réseaux néo-laïcs : la journaliste Rokhaya Diallo, le syndicaliste et candidat à la présidentielle Anasse Kazib, l’écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi, la politologue et militante Fatima Ouassak, le militant associatif Marwan Muhammad, et la journaliste, essayiste et militante féministe Lauren Bastide. Une organisation internationale est également dans le collimateur de i laïc : le Conseil de l’Europe. Enfin, hissée à la deuxième position des « personnalités anti-républicaines », la directrice de l’IEP de Grenoble, Sabine Saurruger, juste derrière celui à qui i laïc attribue la première place, Salah Abdeslam, djihadiste français impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 131 morts en région parisienne. Ainsi, i laïc assimile, de manière outrancière, des opposants politiques légitimes, engagés dans la lutte contre les discriminations, à un véritable terroriste, ennemi de la nation. Cet amalgame est renforcé par l’usage d’un photomontage avec en premier plan Salah Abdeslam entouré des autres personnalités. 

Capture d’écran du premier tweet d’un fil par i laïc https://archive.is/xS9Q7. Dans un tweet annexe, le « collectif » remercie le philosophe militant pour une interprétation belligérante de la laïcité, Raphaël Enthoven d’avoir relayé leur opération sémantique.

Ce « Top 10 du pire » compilé par i laïc s’inscrit dans le registre d’action des réseaux néo-laïcs qu’est l’instrumentalisation des faits divers. Cette tactique de création de visibilité se résume au fait de capitaliser sur des « moments médiatiques » – faits divers réels, mais dévoyés, ou encore événements fabriqués de toutes pièces – pour avancer leur vision belligérante de la laïcité. Ainsi, dans chaque tweet du fil Twitter, ils et elles rapportent le « moment médiatique » qui, selon ce « collectif », permet d’affirmer que la personnalité citée est un.e « ennemie de la République », au même titre qu’un combattant djihadiste.

Cette fausse équivalence n’est pas sans rappeler celle produite par le feu fondateur du Printemps républicain, et membre du conseil des sages de la laïcité, Laurent Bouvet. En septembre 2019, il avait détourné une affiche de la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves sur laquelle figurait une mère voilée (un document interne auquel il ne devait, à priori, pas avoir accès) pour remplacer la mère par deux djihadistes, armes au poing et index pointé vers le ciel.

Amplification

Grâce à l’émotion suscitée par la violence des propos de i laïc, le collectif a généré du trafic et de l’engagement – des ressources attentionnelles valorisées par des sociétés de médiation comme Twitter. Car faire l’amalgame entre djihadisme et des opposants politiques, voire de simples fonctionnaires de l’enseignement supérieur comme Mme Sarruger qui n’a fait qu’appliquer une décision issue d’un conseil disciplinaire, est violent. Cela pourrait même relever de la diffamation. L’un des tweets du fil a déjà été masqué par Twitter pour violation du droit français. Mais peu importe la légalité ou justesse de leur contenu, la violence commise par le collectif a largement été relayée, d’abord par les réseaux néo-laïcs – dont le très médiatique Raphaël Enthoven qui a retweeté l’arme sémantique à ses 177 000 abonné.e.s – puis par celles et ceux qui se sont indignés contre. Et puisque visibilité = légitimité dans la sphère informationnelle, l’indignation suscitée (à juste titre) a permis à i laïc de gagner en nombre d’abonnés..

L’un des tweets du classement publié par i laïc a déjà été frappé par une interdiction de la part de la plateforme Twitter

Que faire?

Sur Twitter diverses voix se sont élevées pour mettre en garde contre l’amplification par la consternation de la diffusion de l’arme sémantique par i laïc. Mon avis est que la retenue en tant que contre-tactique n’est valable que si le contenu est publié par un acteur marginal, éloigné du pouvoir. Mais puisqu’il s’agit d’une opération d’astroturfing, et que le potentiel d’amplification est majeur, car proche du pouvoir, ne pas réagir face à une injustice me semble non-seulement contre productif, mais humainement insoutenable. Contre-productif, car en s’auto-censurant on cède du terrain à un acteur de la société incivile. Humainement insoutenable, parce que cela déplace toujours plus vers l’indigne le curseur de ce qui est acceptable comme discours dans l’agora.  

Ceci dit, la manière dont nous réagissons collectivement me semble perfectible, pour éviter d’accorder la légitimité tant recherchée par ces organisations. Une première piste à ne surtout pas négliger, c’est le dépôt de plainte (diffusion sans consentement d’une image, diffamation, etc.) afin de dévoiler l’identité de celles ou ceux à l’origine de la manœuvre. Encore faudrait-il que la société Twitter, particulièrement bienveillante avec les réseaux néo-laïcs, réponde aux sollicitations du judiciaire.


1. Alexander, Jennifer and Fernandez, Kandyce. "The Impact of Neoliberalism on Civil Society and Nonprofit Advocacy" Nonprofit Policy Forum, vol. 12, no. 2, 2021, pp. 367-394. Catherine Rottenberg (2014) The Rise of Neoliberal Feminism, Cultural Studies, 28:3, 418-437
2. Premier rapport d'évaluation de référence sur la France publié par le Groupe d'experts du Conseil de l'Europe sur l'action contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (GREVIO), 19/11/2019. https://rm.coe.int/grevio-inf-2019-16/168098c619 "De nombreuses associations spécialisées ont relaté au GREVIO leurs craintes du fait que les autorités publiques auraient de plus en plus tendance à privilégier la collaboration avec les organisations de type « généraliste » ou à considérer que des dispositifs de droit commun peuvent suffire à répondre aux besoins des victimes. Le GREVIO est préoccupé par cette évolution et estime que la reconnaissance du rôle joué par les associations spécialisées dans la promotion et la défense des droits humains des femmes, ainsi que de la valeur sociale et économique de leurs activités, est un critère décisif pour évaluer l’alignement des politiques publiques avec les exigences de l’article 9 de la Convention d’Istanbul."
3. "Peu d'adhérents mais des relais puissants, que pèse vraiment le Printemps républicain?", Slate, Romain Gaspar , Isabelle Kersimon et Pierre Maurer, 04/02/2021 http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-1-creation-mouvement-bouvet-clavreul-maillard-valls-lrem-laicite-islamisme-debat-medias-entrisme
4. "Islamisme, séparatisme : l’offensive payante des « laïcards »", Le Monde, Cécile Chambraud et Louise Couvelaire, 07/12/2020 https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/07/islamisme-separatisme-l-offensive-payante-des-laicards_6062429_3224.html
5. "A l’université, une guerre de tranchées autour des questions de race, de genre ou d’écriture inclusive", Le Monde, Samuel Laurent, 15/03/2021 https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/15/a-l-universite-une-guerre-de-tranchees-autour-des-questions-de-race-de-genre-ou-d-ecriture-inclusive_6073126_3224.html
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