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Citations

Bribes d’analyses


Peu d’adhérents mais des relais puissants, que pèse vraiment le Printemps républicain?

SlateRomain GasparIsabelle Kersimon et Pierre Maurer — 04/02/2021

Peu importe la véracité, l’essentiel est de capter l’attention médiatique pour en devenir l’un des centres névralgiques. «Cette méthode existait chez eux avant même qu’ils ne créent le mouvement», note Stéphanie Lamy, experte en infowar. «Tout a commencé avec l’affaire de Reims», précise-t-elle.Le 22 juillet 2015, une brève de L’Union-L’Ardennais relatant l’agression d’une jeune fille en bikini par une jeune fille musulmane en raison de sa religion est reprise par Le Figaro dans un article depuis supprimé: «Une jeune fille lynchée pour avoir bronzé en maillot de bain dans un parc à Reims». Twitter s’enflamme derrière des personnalités LR et FN, mais aussi Gilles Clavreul, alors délégué à la Dilcrah, comme le relatent notamment 20Minutes et Le Monde«Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme poste deux messages sans nuances: “Agression scandaleuse qui appelle des sanctions exemplaires #Reims”, “Pour une fois silence remarquable des habituels défenseurs de la ‘liberté vestimentaire’”, qui accréditent la rumeur d’une agression sur fond de conflit religieux.»

Rapidement, le parquet précise que «ni les victimes ni les auteures des coups» n’ont, lors de l’audition, fait état d’un «mobile religieux ou moral». 


Élections américaines: l’amertume des pro-Trump après la défaite face à Joe Biden

RFI – 08/11/2020

Comme les jours précédents, ce rassemblement était piloté par des proches de la campagne Trump liés à l’Alt-right, qui ont diffusé le hashtag #StopTheSteal (Arrêtez le vol de l’élection) sur les réseaux sociaux. Pour Stephanie Lamy, consultante spécialisée dans la guerre de l’information en période de conflit, ces groupes « capitalisent sur l’indignation ». Ils « utilisent ces manifestations pour collecter des fonds », sous prétexte de recours en justice.


Pence to Speak to Secretive Council for National Policy Friday; CNP Members Involved in Saturday’s ‘Stop the Steal’ Rally

Right Wing WatchKristen Doerer – 13/11/2020

On Nov. 4, as Americans ​awoke to see Trump’s election night lead overtaken by the counting of mail-in ballots, which came in record numbers for Joe Biden, Alexander was expressed dismay. On Twitter, he suggested that the Republican Party should have adopted his 2018 Stop the Steal operation, which he had launched with ​the help of Trump confidant and since convicted felon Roger Stone​ during the recount of Florida’s 2018 U.S. Senate race. ​On the day after the 2020 election, Alexander said he had no intention of rebooting it, but about an hour later, he suggested the only way he would restart the operation would be if a few key players were on board—among them, Tom Fitton, Amy Kremer, and Ed Martin. By around 2 p.m. that day, he’d added Charlie Kirk and others to the list.

“He’s decided only to do it under certain conditions and those conditions seem to be CNP support,” ​said Stephanie Lamy, a French information warfare researcher with Danaides who flagged the series of tweets​. “That’s very clear from this tweet by the people he mentions.”

And there’s good reason to ​seek CNP support given its power and its expertise in ​advancing unsubstantiated voter fraud narratives.


Y a-t-il de plus en plus de suspensions de comptes sur Twitter ?

20 MinutesHakima Bounemoura – 03/09/2020

Multiplication des campagnes de signalements cordonnées

Mais la hausse de ces suspensions s’explique aussi par la hausse du nombre de signalements. Il arrive que des utilisateurs interviennent massivement pour signaler un contenu et obtenir sa suppression. Dans ce cas, il est possible que les algorithmes de modération soient trompés par la masse de signalement et suspendent un compte, que ce dernier contrevienne ou pas aux règles d’utilisation de Twitter. C’est ce qu’on appelle une campagne coordonnée, ou un raid.

Stéphanie Lamy, en a fait les frais au mois d’août. « J’ai subi un premier raid après un tweet sur l’incendie à la cathédrale de Nantes, qui a été affiché dans un article de Valeurs Actuelles. J’ai alors été signalé en masse par la fachosphère », explique la militante féministe, dont le compte a été suspendu temporairement. Mais le coup de grâce est arrivé quelques jours plus tard. « J’ai commenté des statistiques concernant les suicides chez les policiers. Et j’ai été prise pour cible par la communauté des forces de l’ordre et leurs soutiens sur Twitter, qui n’ont pas aimé que je questionne la méthodologie de leur décompte », précise Stéphanie Lamy.

Signalé en masse, son compte a été officiellement supprimé, malgré plusieurs réclamations envoyées à Twitter France. « On a l’impression que les raids pour faire taire les gens qui dérangent sont aujourd’hui de plus en plus organisés, que les gens sont encore plus virulents qu’auparavant », explique Stéphanie Lamy. Twitter reconnaît que ce phénomène de signalement « en masse » est fréquent. Mais le réseau social se refuse toujours à communiquer sur ses algorithmes et sur le seuil de signalements au-delà duquel un compte peut être automatiquement suspendu.


Au tribunal, le sexisme fait encore recette

Slate – Valentine Leroy – 18 février 2019

Stephanie Lamy, experte en guerre de l’information, soulève de son côté une autre facette du problème, que constitue le récit des propos sexistes issu de sources judiciaires: «Il y a des formulations qui minorent les violences sexistes. C’est un policier qui va parler de “drame familial” ou d’“attouchements”, alors qu’il s’agit de violences sexuelles.» Les journalistes reprenant les voix d’autorité, la profession contribue à véhiculer les représentations sexistes précédemment décriées.

«Il y a aussi une part de storytelling dans la façon dont sont relatées les violences machistes, continue la spécialiste, mais ce sont d’abord les sources judiciaires qui vont alimenter ces propos. Et les sources judiciaires, ce sont aussi les magistrats.»

De fait, une pétition lancée en 2018 visait à interpeller le ministère de la Justice «afin qu’il demande aux magistrat–e-s, par l’entremise d’une circulaire [une instruction générale donnée par la hiérarchie aux personnels sous son autorité, ndlr], d’utiliser des termes qui ne soient pas du registre du déni et de la minimisation pour communiquer sur les violences faites aux femmes et/ou aux enfants».


Esther Benbassa se plaint de “menaces de mort à peine voilées”

Le Huffington – 28 décembre 2018

POLITIQUE – La sénatrice EELV se plaint de “menaces de mort à peine voilées” sur Twitter, ce vendredi 28 décembre. Pour rappel, Esther Benbassa a été victime de tweets rageurs du député Joachim Son-Forget, qui l’avait accusé de “falsifier” la parole de Brigitte Macron, le 23 décembre dernier. Pour attester son propos, l’élue retweete Stéphanie Lamy, spécialiste en guerre de l’information et auteure de plusieurs tribunes pour Le HuffPost, qui a regroupé plusieurs photos montages sur Twitter. Sur une de ces images truquées, on voit notamment le député LREM pointer le canon d’une arme sur le visage flouté d’une femme, avec la mention “Son-Forgeted”.


«Gilets jaunes» : peut-on vraiment parler d’une manipulation des réseaux sociaux ?

Le Figaro – Elisa Braun – 10 décembre 2018

Pour autant, il y a bien des activités d’influence autour des gilets jaunes sur Facebook. Mais pas forcément du côté que l’on croit. «Il y a volonté de manipulation. Et la cible est clairement un public étranger», explique la spécialiste en guerre d’informations Stéphanie Lamy. La plupart des opérations de manipulation détectées autour du mouvement des «gilets jaunes» sont ainsi en langue anglaise.


Déterrer de vieux tweets, nouvelle arme favorite de militants en ligne

Le Figaro Tech – Elisa Braun – 9 août 2018

“Fouiner dans le passé numérique est devenu l’arme favorite des militants en ligne, à la recherche du moindre écrit pouvant mettre en difficulté leurs adversaires politiques. Quitte à ne pas être très scrupuleux sur le contexte, tant certaines communautés militantes sont acquises à la cause et sont moins regardantes sur les éléments de preuve. «C’est un compte censuré plusieurs fois par Twitter et qui adopte plusieurs identités qui a sorti ce tweet, en mesurant très bien les effets qu’il aurait sur des communautés plutôt versées dans le sexisme et le complotisme», explique ainsi Stéphanie Lamy, consultante et spécialiste en guerre d’information. «Marlène Schiappa est pour eux une cible facile», poursuit-elle, en raison de son engagement affiché en faveur des droits des femmes”


Benalla: aucune preuve d’ingérence russe sur Twitter

AFP – 8 août 2018

“Pour Stéphanie Lamy, spécialiste en communication, “l’hyperactivité de Twitter correspond à celle des médias traditionnels pendant l’affaire.”


Cyberharcèlement : est-ce la fin de l’impunité pour les harceleurs sexistes ?

RTL Girls – Emeline Ferry – 11 juillet 2017

“Sur les réseaux sociaux ou les forums où ils publient leurs messages, les plateformes ont aussi leur part de responsabilité. Sur jeuxvideo.com par exemple, les discussions qui ne respectent pas la loi sont entièrement supprimés au lieu d’être modérés, comme remarque l’internaute Stéphanie Lamy, militante féministe et spécialiste en communication qui traque les fake news et les trolls sur Internet. “Le problème des suppressions systématiques : victimisation inversée renforcée. La masculinité toxique déplacée vers d’autres plateformes”, écrit-elle dans une série de tweets qui expliquent ce phénomène. Autrement dit, il vaudrait mieux modérer les discussions en rappelant la loi et les sanctions encourues plutôt que de supprimer les “topics” problématiques.”


Nice – Ambiguïté autour de la revendication de Daech

Slate – Aude Lorriaux – 16 juillet 2016

“De plus, comme l’a fait remarquer à Aude Lorriaux Stéphanie Lamy, spécialiste des guerres sur le web et les réseaux sociaux, il faut bien faire attention à l’agence Amaq, qui est une agence «semi-officielle»


Le premier internaute à avoir relayé les MacronLeaks est en fait William Craddick

LibérationPauline Moullot — 08/05/2017

“On avait d’abord annoncé, y compris dans Libération, que l’internaute Jack Posobiec, un proche de l’ultradroite américaine, déjà actif dans l’affaire du faux compte aux Bahamas, était le premier à avoir relayé les MacronLeaks. Mais comme l’a fait remarquer Stéphanie Lamy, consultante spécialisée dans les guerres de l’info sur les réseaux sociaux, si c’est bien Posobiec qui a le premier relayé le hashtag #MacronLeaks, un autre compte a en réalité agi avant. Il s’agit de celui de William Craddick, gérant du site de «réinformation» Disobedient Media, qui est passé sous les radars. C’est bien cet Américain, pro-Trump, qui a tweeté le premier. Deux minutes avant Posobiec. Même s’il a largement moins de followers (un peu moins de 8 000 sur son compte personnel, un peu plus de 2 000 sur celui de Disobedient Media contre plus de 110 000 pour Posobiec ce lundi, trois jours après la diffusion des documents), son rôle apparaît central dans la propagation mais aussi la mise en ligne des fuites.”


Waging war against extremists on the Internet

PR Week – Lindsay Stein- 24 février 2015

“Clamping down on civil liberties is the wrong direction to take. “It plays into ISIL’s ‘the West is hypocritical’ narrative, aggravates the sentiment of injustice some potential recruits may feel, and amplifies [extremists’] power by over-reacting to their communication skills,” says Stephanie Lamy”